Vernissage le mercredi 17 janvier 2018 à 18 h en présence de l’artiste et lancement de la saison culturelle.
« Depuis des années Christine Lemaire se confronte à la dureté du métal pour en extirper personnages, objets ou « lieux »… Un long travail d’approche et de conquête de la matière auquel s’est ajoutée une
minutieuse recherche d’expressivité sobre. » Telle est la description que fait J. Rivais, critique d’art, du travail de Christine Lemaire. Ces sculptures en fil de fer allient la légèreté et la finesse à la dureté de la matière. C’est tout un univers poétique et onirique que l’artiste-sculpteure vous propose de découvrir à travers cette exposition.
L’artiste
Christine Lemaire travaille l’acier depuis 8 ans dans son atelier de Grand Island. Equipée de vêtements ignifugés, de gants et d’un tablier en cuir, cette artiste entreprenante et enjouée manie la soudure à l’arc à
1200 ° sur de grosses pièces d’acier « de préférence rouillées, c’est plus intéressant que l’acier neuf » qu’elle découpe à la meuleuse, tord à l’étau et ré-assemble entre elles pour créer des pièces légères,
élégantes et humoristiques. C’est elle qui décide ce qui va sortir de ces vieux morceaux de métaux mais quelquefois elle aime « les laisser dire ce qu’ils ont à dire ». Christine utilise tout le métal qu’elle peut récupérer dans les vieilles cours de ferme ou chez des amis : cercles de tonneaux, vieilles tôles, tiges ou tout autre objet. Elle recherche l’expression, l’élégance, l’esthétique.
Chorégraphe puis professeur de gym et entraîneur sportif pour l’AJA, elle décide de quitter ce milieu de compétition et de championnat pour se lancer dans la création artistique. De cette époque elle a gardé ce
goût pour le positionnement et le mouvement des corps.
Pour en savoir plus sur l'artiste et ses oeuvres : http://christinelemaire.fr/
L’exposition
“Depuis des années Christine Lemaire se confronte à la dureté du métal pour en extirper personnages, objets ou « lieux »[…].Un long travail d’approche et de conquête de la matière auquel s’est ajouté une
minutieuse recherche d’expressivité sobre. Seule ne semble plus la préoccuper que la présence dans l’espace des ses oeuvres. Ses oeuvres, légères, entièrement linéarisées, jetées avec un sens inné du mouvement aérien, sur des courbes souples, des obliques, semblent défier l’apesanteur. Ici un couple de femmes en confidences, on jurerait les entendre […], là un personnage enveloppé d’une cape que le vent chahute, ailleurs un homoncule batifolant au sommet d’une tige que balance la moindre brise […] comme une provocation à la dureté du matériau !
Et puis à l’opposé, puissamment ancrées dans le sol, comme accroupies aux confins du désert, ses forteresses pointant vers le ciel leurs puissantes tourelles. Ne présentant de leur intériorité que leurs toits
irréguliers, leurs murs lisses et pourtant burinés, sans aucune fioriture et de plus en plus « aveugles », elles appellent au mystère.
Métallière de talent, constructrice de vieux aciers, Christine Lemaire a une façon bien à elle de créer une poétique de l’être et du paraître, soumis à sa connaissance intuitive du matériau dompté par un savoir faire infaillible. Une vision globale de l’existence exprimée par l’artiste au travers le contraste de ses voies de recherche, offrant ainsi un équilibre subtil entre légèreté et force.”
(J. Rivais, critique d’art)